A travers une tribune collective à découvrir sur le site du journal ‘Le Monde’, un collectif d’associations – dont La CSF – demande aux élus de prendre de réelles mesures pour permettre à toutes et tous d’avoir la possibilité de bien comprendre les enjeux qui se cachent sous le texte de loi ‘Climat et résilience’ examiné au Sénat deuis le 14 juin.
Tribune : “Depuis plusieurs décennies, l’omniprésence des publicités incitant à consommer des produits ultra-transformés et nocifs pour la santé, et les modes de fabrication alimentaire qui se sont fortement industrialisés menacent la santé des Français.
De ce fait, mais aussi en raison de contraintes budgétaires, de la structure des prix, ou parce que l’offre de produits frais et bio est insuffisante voire inexistante dans certains lieux de vie, les Français ne peuvent pas consommer suffisamment de fruits et de légumes frais, et de protéines végétales (comme les légumes secs).
A contrario, nous consommons trop de produits industriels ultra-transformés et de produits d’origine animale (viande, produits laitiers…), souvent de mauvaise qualité. Cette tendance est alarmante pour ses effets délétères sur notre santé. L’Organisation mondiale de la santé et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail sont formelles : la sous-consommation de produits frais d’origine végétale et la surconsommation de produits d’origine animale, qui plus est lorsqu’ils sont ultra-transformés, favorisent l’obésité, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.
Cette tendance est d’autant plus inacceptable qu’elle ajoute de l’injustice aux inégalités existantes : plus le revenu faiblit et plus l’on est susceptible d’être victime de ces «maladies alimentaires», avec pour résultat une aggravation des inégalités sociales de santé déjà existantes.
Inégalités sociales de santé
De surcroît, les achats de produits d’origine animale et de produits industriels pèsent lourd dans le budget alimentaire des ménages et dans celui de la restauration collective, ce qui constitue un frein à l’amélioration de la qualité des produits consommés.
Favoriser la réduction de leur consommation tout en valorisant davantage les fruits et légumes frais, les légumes secs et les produits issus d’élevages de meilleure qualité (viande garantie par des labels officiels dont bio, ou issue d’élevages paysans, œufs bio et de plein air …), en particulier dans la restauration collective, nous paraît ainsi indispensable pour assurer à chacun l’accès à une alimentation plus saine et durable.