Depuis l’automne dernier, plusieurs milliers de locataires des bailleurs sociaux appartenant à la Métropole de Lyon – en particulier de Grand Lyon Habitat et de Lyon Métropole Habitat – ont reçu d’énormes régularisations de charges au titre de l’année 2022 – entre 400 et 1600 € par locataire. Surtout, ces montants sont réclamés alors que les locataires ont consenti à une augmentation des provisions de charges de chauffage à 2 reprises, dont le motif avancé était justement d’éviter un tel montant de régularisation.
De ce point de vue, cela constitue une erreur de gestion prévisionnelle du bailleur, qui vient très souvent s’amplifier par le défaut d’isolation des résidences, qui attendent une réhabilitation que les locataires ne voient pas venir, malgré les loyers versés. En tant que 1ère association de locataires de la Métropole de Lyon, La CSF a tout de suite pris ses responsabilités pour accompagner les locataires, constatant qu’un très grand nombre sont exclus du Fonds de Solidarité Logement, tant au niveau du plafond des ressources que de l’éligibilité, alors que l’enveloppe financière du FSL n’est pas consommée – et donc perdue – année après année.
C’est à ce titre que La CSF a proposé, dès le mois de décembre, qu’une décision exceptionnelle soit prise d’attribuer une partie de l’enveloppe du FSL à GLH et LMH, en déduction de la régularisation des charges, plutôt que celui-ci ne soit pas utilisé. Malgré de nombreux échanges, nous ne pouvons déplorer le refus de la Métropole de travailler à cette aide exceptionnelle, c’est pourquoi la CSF s’est adressé à l’ensemble des groupes politiques de la Métropole de Lyon, pour qu’une décision exceptionnelle soit prise, face à cette situation exceptionnelle, par exemple en réattribuant une partie non utilisée du Fonds de Solidarité Logement.